Euro 2024 gr. E : la Belgique forcément première ?

En attendant le coup d’envoi de l’Euro ce vendredi, Mental! vous présente les 24 acteurs qui s’affronteront sur les pelouses allemandes. Analyse des équipes du groupe E.

Belgique

Malgré une légère déception lors de l’Euro 2020, éliminée par les futurs champions italiens, et une grosse contre-performance lors de la Coupe du Monde 2022, la Belgique se présente comme un outsider sérieux pour cet Euro 2024. L’équipe repose sur un socle solide et expérimenté, composé de piliers tels que Romelu Lukaku, Jan Vertonghen, ou encore l’inévitable Kevin De Bruyne, véritable maitre à jouer de la sélection.

Cette expérience se conjugue avec une génération talentueuse qui commence à s’affirmer, à l’image de Charles De Ketelaere et Jérémy Doku. Ces jeunes pépites, qui brillent déjà au sein de grands clubs européens, sont sans aucun doute le futur de la sélection. Réputée pour son jeu offensif et attractif, basé sur la possession du ballon et les attaques rapides, l’équipe semble avoir retrouvé un second souffle depuis le départ de Robert Martinez, en poste depuis 2016, et l’arrivée de Domenico Tedesco. L’ancien entraîneur du RB Leipzig, reste invaincu depuis son arrivée, début 2023 (8 victoires, 4 défaites).

Kevin De Bruyne, absent pour cause de blessure une grande partie de la saison, semble fin prêt à assumer son rôle de leader offensif. Le maestro de Manchester City a retrouvé la forme au meilleur moment, comme en témoignent ses 4 buts et sa passe décisive lors de ses six derniers matchs avec les Citizens. De quoi rassurer les supporters belges quant à la condition de leur superstar.

De l’autre côté, l’absence de Thibaut Courtois est un coup dur pour les Diables Rouges. Le gardien de but madrilène, victime de graves blessures cette saison, manquera à l’appel pour la compétition continentale. Mais ce n’est pas la seule raison de son absence. Des relations tendues avec le sélectionneur seraient également en cause. Vexé de ne pas avoir été désigné capitaine à la suite de la blessure de De Bruyne, Courtois avait déjà annoncé son forfait pour l’Euro en décembre dernier. Face à cette décision, le portier s’était mis à dos une partie du vestiaire du plat pays.

Malgré l’absence de leur gardien vedette, les supporters belges peuvent se montrer optimistes. Sur le terrain, les Diables Rouges ont brillé lors des qualifications, dominant leur groupe de la tête et des épaules. Ils ont en effet remporté tous leurs matchs contre l’Azerbaïdjan et l’Estonie, et n’ont été tenus en échec que par l’Autriche la Suède, décrochant ainsi facilement leur billet pour cette édition. Une victoire contre l’Allemagne et un récent nul contre l’Angleterre, en amical, viennent ponctuer la bonne dynamique de nos voisins.

Pour l’Euro, la Belgique affrontera la Roumanie, la Slovaquie et l’Ukraine dans la poule E. Un groupe à la portée de De Bruyne et compagnie, à condition de ne pas reproduire les erreurs commises lors de la dernière Coupe du Monde. Comme un clin d’œil à l’un des emblèmes de leur pays, la bande dessinée, et plus précisément à Tintin, la sélection sera habillée comme le célèbre personnage, en bleu ciel et col blanc. Plus qu’un simple maillot, c’est un hommage à la culture belge que porteront les joueurs de Domenico Tedesco durant la compétition. Cela leur portera-t-il chance ?

Notre équipe type : 4-2-3-1

Slovaquie

La Repre n’en est pas à son coup d’essai : pour son troisième Euro après 2016 et 2020, le pays slave entend bien jouer les trouble-fête dans un groupe qui paraît être à sa hauteur pour reproduire l’exploit de sortir des poules comme lors de l’édition française.

Lors des Qualifiers, les Slovaques ont réussi à terminer 2e derrière le Portugal, avec sept victoires sur 10 rencontres et seulement deux défaites, sur la plus petite des marges lors de la double confrontation face aux coéquipiers de Cristiano Ronaldo.

Mais diminuée par des blessures et le manque de temps de jeu de certains cadres, la Slovaquie pourrait bien voir les plans de Calzona contrecarrés : l’arrière central Norbert Gyömbér (Salernitana) risquant de manquer ses débuts à l’image d’un Lubomir Satka privé de compétition, Milan Skriniar en méforme au Paris Saint-Germain mais revenu en grâce en fin de saison pourrait se révéler le patron d’uneligne défensive à 4 avec Denis Vavro (Copenhague).

Pour Stanislav Lobotka, après la saison de la consécration à Naples, l’année a été plus compliquée, bien qu’il soit systématiquement titulaire en Serie A depuis la 1ère journée. Quant à l’incontournable David Hancko, lui aussi dans tous les onze de départ du Feyenoord Rotterdam, il brille à 26 ans sur tous les fronts et se montre polyvalent, capable d’évoluer en défense centrale.

Notre équipe type : 4-3-3

Roumanie

La Roumanie n’a jamais gagné un seul match en compétition à l’Euro depuis l’édition 2000 et son exploit de la victoire face à l’Angleterre (2-3) lui permettant d’atteindre les quarts de finale. Pourtant, l’équipe de Iordănescu a terminé en tête de son groupe de qualifications, devant la Suisse et invaincue sur l’ensemble des 10 matchs.

Une prouesse d’autant plus impressionnante que l’effectif est loin de défrayer les chroniques :
avec des joueurs souvent méconnus, les Tricolores tirent leur épingle du jeu par une volonté de fer et une abnégation qui les a vus revenir en fin de rencontre quasiment uniquement sur leur mental.

Des éliminatoires réussis qui n’ont malheureusement pas eu l’effet escompté sur les recrues
hivernales des scouts enthousiasmés : Moldovan essuie le banc à l’Atletico, Drăgușin indispensable au Genoa est relégué à un rôle de complément à Tottenham, tout comme Rațiu arrivé cet été au Rayo Vallecano.

Mais la sentinelle Marius Marin, 25 ans, habitué aux combats chaque week-end en Serie B, dispose de capacités techniques qui permettront de combler les brèches laissées par Răzvan
Marin et du capitaine Nicolae Stanciu, souvent à la peine dans le travail défensif sur les phases de
transition. En pointe, Denis Drăguș tient la corde face à Pușcaș et pourra compter sur les apports latéraux de Mihăilă et Man afin de déstabiliser les défenses adverses et tenter de se sortir d’une poule résolument ouverte.

Notre équipe type : 4-2-3-1

Ukraine

Pour leur quatrième Euro consécutif, les Ukrainiens arrivent avec confiance dans un groupe loin d’être inaccessible. Pourtant tombée dans le groupe le plus relevé des Qualifiers avec l’Angleterre et l’Italie, l’Ukraine tient la dragée haute aux meilleures nations et termine 3 e à égalité de points avec la Nazionale. Pour une moins bonne différence de buts, la sélection de Rebrov a dû passer par les barrages et vivre des ascenseurs émotionnels : menée par la Bosnie à 5 minutes du terme, elle arrache une finale face à l’Islande et réitère le scénario, se qualifiant in extremis pour la compétition continentale.

Avec un collectif bien huilé et des individualités sous-cotées, l’Ukraine pourrait être l’une des belles surprises de ce Championnat d’Europe. Les talents sont au rendez-vous, à commencer par le milieu offensif Mudryk, qui a surclassé les play-offs : bien que décevant cette saison à Chelsea, le leader technique fait partie de ces joueurs qui mouillent fièrement le maillot national, à l’image de Tsygankov, impliqué dans tous les mouvements décisifs, et de son coéquipier à Gérone, Dovbyk.

Dans les cages, Trubin fait face à une concurrence de taille avec l’avènement du finaliste de la Ligue des Champions Andrii Lunin (Real), derrière une muraille de fer malgré sa jeunesse : à 21 ans, Zabarnyi fait figure de patron de la défense, avec pour le seconder côté gauche Mykolenko, le relais de Rebrov qui a joué l’intégralité des matchs de qualification, et en sentinelle le capitaine Stepanenko qui apportera l’expérience de ses 80 sélections pour l’un des outsiders de l’Euro.

Notre équipe type : 4-2-3-1

Programme :

1e journée :

Lundi 17 juin à 15h à Munich : Roumanie – Ukraine

Lundi 17 juin à 18h à Francfort : Belgique – Slovaquie

2e journée :

Vendredi 21 juin à 15h à Düsseldorf : Slovaquie – Ukraine

Samedi 22 juin à 21h à Cologne : Belgique -Roumanie

3e journée :

Mercredi 26 juin à 18h à Francfort : Slovaquie – Roumanie

Mercredi 26 juin à 18h à Stuttgart : Ukraine – Belgique

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