Euro 2024 gr. F : Cristiano Ronaldo pour son dernier Euro ?

En attendant le coup d’envoi de l’Euro ce vendredi, Mental! vous présente les 24 acteurs qui s’affronteront sur les pelouses allemandes. Un dernier tour avec les équipes du groupe F.

Portugal

Le Portugal du charismatique capitaine Cristiano Ronaldo, en exil bienheureux en Pro League Saudi, est toujours dans le groupe pour galvaniser les siens du haut de ses 39 ans pour sa 11e
grande compétition internationale… Rappelons qu’avec 206 capes et 128 buts, le vétéran quintuple Ballon d’Or semble toujours être une valeur sûre pour la Seleção, malgré des débats de
plus en plus clivant sur sa présence en sélection au pays, certains considérant que CR7 ne devrait plus nécessairement être au centre de toutes les attentions au vue son niveau, et que sa présence pourrait même freiner l’éclosion de la nouvelle génération et quelque peu polluer l’ambiance générale du groupe.

Chacun se fera son propre avis, mais Roberto Martinez, au delà du légendaire numéro 7 portugais, compte dans ses rangs bien d’autres trésors, à commencer par un secteur offensif bien garni : Bernardo Silva, encore auteur d’une saison de très haut niveau dans la machine City de Guardiola, Rafael Leão, qui bien qu’ayant réalisé une saison en demi teinte de côté de l’AC Milan reste un joueur capable de fulgurances pouvant faire sauter n’importe quel verrou adverse, ou encore João Félix pour lequel le prêt au Barça n’aura pas été une sinécure mais qui reste toujours un joueur capable d’une inspiration géniale pouvant faire la différence. Des joueurs de très haut niveau, qui sont autant d’atouts risquant fort d’effrayer les Turcs, les Tchèques et les Géorgiens.

L’entre-jeu ne semble cependant pas être le point fort de l’équipe entrainée par Roberto Martinez, mais ce dernier pourra malgré tout compter sur Bruno Fernandes pour qui l’Euro fera office de bouffée d’air frais après une saison difficile du côté de Manchester United, ou encore Palhinha, auteur d’une saison de bonne facture dans la banlieue londonienne de Fulham.

Le sélectionneur pourra également compter sur l’armada parisienne constituée du talentueux Vitinha, de Gonçalo Ramos et de Nuno Mendes, sans oublier Danilo, qui bien qu’il n’ait plus son niveau d’antan, reste l’un des leaders dont la parole compte dans le vestiaire. Et à propos de présence qui compte, l’inoxydable Pepe sera présent pour encadrer la jeune garde portugaise et apporter toute son expérience si importante au moment d’aborder des tournois majeurs.

En ce qui concerne les résultats, la Seleçao est venue à bout 5 à 2 de la Suède (non qualifiée) le 21 mars mais a essuyé la même semaine un cruel revers 2-0 en Slovénie (Groupe C), et n’a pas
engrangé la confiance espérée avant son dernier match préparatoire face à la Croatie le 8 juin.
Mais après un parcours sans faute lors des Qualifiers avec un 10/10 au cours desquels ils ont encaissé seulement 2 buts (victoire 3-2 face à la Slovaquie) et signé 9 clean sheets, les Portugais
font partie des collectifs les plus attendus sinon favoris pour la phase finale de la compétition.

Notre équipe type : 4-3-3

Turquie

Si les Turcs ont validé leur ticket pour l’Euro en terminant premiers de leur groupe et s’offrant le luxe de se payer l’Allemagne en match amical à l’automne, il ne faut pas pour autant en conclure à une sérieuse concurrence pour les Portugais. Une équipe coriace certes : les hommes de Vincenzo Montella ne sont pas à prendre à la légère, avec notamment certaines performances individuelles intéressantes de la part de joueurs évoluant dans les grands championnats européens. C’est le cas de Yusuf Yazıcı (LOSC),ou encore Salih Özcan (Borussia), sans oublier les pépites Arda Guler (Real) et Kenan Yildiz (Juventus).

Mais n’oublions pas le nul concédé face à nos vaillants Lions Rouges (3-3) et la défaite trois jours
plus tard face aux Îles Féroé (2-1) en Ligue des Nations 2022. La Turquie n’a pas non plus réussi à
l’emporter face à l’Arménie (1-1) en septembre ni contre le Pays de Galles (1-1) fin novembre 2023, avec un effectif qui évolue pour plus de la moitié en Süper Lig. Les matchs amicaux du
printemps 2024 n’ont guère envoyé de meilleurs signaux, avec la fessée reçue en Autriche (6-1) et la victoire surprise de la Hongrie (1-0) sur pénalty.

Une formation résolument en fin de cycle après quelques années d’espoir. Avec les illusions déçue de Hakan Çalhanoğlu et ses coéquipiers lors de la défaite face au Portugal en demi-finale de barrages pour accéder au Mondial 2022, puis la retraite de son capitaine Burak Yılmaz, la Turquie rêve pourtant d’une revanche face à la Seleção, et pourra compter sur une groupe la jeunesse d’un groupe renouvelé (Güler, Yıldız) et une communauté de supporters massive lors de la réception de la Géorgie à Dortmund en ouverture de leur tournoi.

Notre équipe type : 4-2-3-1

Géorgie

Le bourreau du Luxembourg puis de la Grèce en barrages mérite bien sa place dans ce groupe
serré derrière le Portugal. Après les Lions Rouges, les grands Mikautadze (FC Metz) et Kvaratskhelia (Napoli) se sont offerts les Hellènes en finale de play-offs pour décrocher leur ticket pour l’Allemagne. Willy Sagnol, à la tête de la sélection caucasienne depuis 2021, dirige en effet
de main de maître un collectif jeune et extrêmement combattif, à l’image de son propre football,
audacieux et dur sur l’homme.

Il pourra d’autant plus compter sur ses stars, le gardien Mamardashvili (Valence) ou encore sur le
cruel Zivzivadze (Karlsruhe), auteur d’un doublé face à notre sélection en mars. Lors de la phase des éliminatoires pour l’Euro 2024 comme lors des barrages, le sélectionneur français avait la plupart du temps aligné un 5-3-2 défensif, se reposant sur les contres assassins de ses attaquants et un jeu de transition clinique opéré par la paire de latéraux du Shakhtar Donetsk, Irakli Azarovi et Giorgi Gocholeishvili, qui peut ainsi rapidement se transformer en 3-5-3 offensif en phase de possession.

Notre équipe type : 3-5-2

Tchéquie

Si plus d’un tiers du groupe évolue à Prague, au Slavia ou au Sparta pour la plupart, d’autres
talents font les beaux jours de clubs renommés tels que West Ham (Tomáš Souček), le Feyenoord
(Ondřej Lingr), le Bayer Leverkusen (Patrik Schick, Adam Hložek) ou le Borussia Mönchengladbach (Tomáš Čvančara) où ils sont titulaires.

Véritable grande nation européenne, la République tchèque a participé à toutes les compétitions
depuis sa création, réussissant l’exploit de se qualifier en demi-finale lors de l’édition 2004. Depuis quelques années toutefois, la sélection souffre de problèmes récurrents et d’une direction floue, avec un coach arrivé récemment qui ne dispose d’aucune certitude, si ce n’est un atout de son effectif : la taille des joueurs, beaucoup d’entre eux culminant à plus d’un mètre quatre-vingt-
dix.

La Tchéquie a terminé deuxième de son groupe d’éliminatoires, à égalité de points avec l’Albanie,
leader pour une meilleure différence de buts. Un résultat en trompe-l’oeil au vu de la qualité à
nuancer de son groupe : 4 victoires seulement pour les hommes de Ivan Hašek, nouveau sélectionneur après les déconvenues de Šilhavý, à domicile contre une Pologne moribonde qui n’a pas réussi à faire valoir son jeu (3-1) ; lors de la double confrontation face aux Îles Féroé (0-3, 1-0) ; et en recevant la Moldavie réduite à 10 au retour des vestiaires (3-0). Le premier match face à l’ogre portugais donnera le ton de la suite de la compétition.

Notre équipe type : 3-1-4-2

Programme :

1e journée :

Mardi 18 juin à 18h à Dortmund : Turquie – Géorgie

Mardi 18 juin à 21h à Leipzig : Portugal – Tchéquie

2e journée :

Samedi 22 juin à 15h à Hambourg : Géorgie – Tchéquie

Samedi 22 juin à 18h à Dortmund : Turquie – Portugal

3e journée :

Mercredi 26 juin à 21h à Hambourg : Tchéquie – Turquie

Mercredi 26 juin à 21h à Gelsenkirchen : Géorgie – Portugal

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